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lareinedesneiges

时间:2022-11-20 08:10:32  热度:0°C
LA REINE DES NEIGESUN CONTE EN SEPT HISTOIRESHans Christian AndersenPREMIERE HISTOIRE QUI TRAITE DUN MIROIR ET DE SES MORCEAUX Voil ! Nous commenons/ Lorsque nous serons la fin de lhistoire/ nous en saurons plus que maintenant/ car ctait un bien mchant sorcier/ un des plus mauvais/ le diable en personne/ Un jour il tait de fort bonne humeur / il avait fabriqu un miroir dont la particularit tait que le Bien et le Beau en se rflchissant en lui se rduisaient presque rien/ mais que tout ce qui ne valait rien/ tout ce qui tait mauvais/ apparaissait nettement et empirait encore/ Les plus beaux paysages y devenaient des pinards cuits et les plus jolies personnes y semblaient laides faire peur/ ou bien elles se tenaient sur la tte et navaient pas de ventre/ les visages taient si dforms quils ntaient pas reconnaissables/ et si lon avait une tache de rousseur/ cest toute la figure (le nez/ la bouche) qui tait crible de son/ Le diable trouvait a trs amusant/ Lorsquune pense bonne et pieuse passait dans le cerveau dun homme/ la glace ricanait et le sorcier riait de sa prodigieuse invention/ Tous ceux qui allaient lcole des sorciers - car il avait cr une cole de sorciers - racontaient la ronde que cest un miracle quil avait accompli l/ Pour la premire fois/ disaient-ils/ on voyait comment la terre et les tres humains sont rellement/ Ils couraient de tous cts avec leur miroir et bientt il ny eut pas un pays/ pas une personne qui neussent t dforms l-dedans/ Alors/ ces apprentis sorciers voulurent voler vers le ciel lui-mme/ pour se moquer aussi des anges et de Notre-Seigneur/ Plus ils volaient haut avec le miroir/ plus ils ricanaient/ Cest peine sils pouvaient le tenir et ils volaient de plus en plus haut/ de plus en plus prs de Dieu et des anges/ alors le miroir se mit trembler si fort dans leurs mains quil leur chappa et tomba dans une chute vertigineuse sur la terre o il se brisa en mille morceaux/ que dis-je/ en des millions/ des milliards de morceaux/ et alors/ ce miroir devint encore plus dangereux quauparavant/ Certains morceaux ntant pas plus grands quun grain de sable voltigeaient travers le monde et si par malheur quelquun les recevait dans lil/ le pauvre accident voyait les choses tout de travers ou bien ne voyait que ce quil y avait de mauvais en chaque chose/ le plus petit morceau du miroir ayant conserv le mme pouvoir que le miroir tout entier/ Quelques personnes eurent mme la malchance quun petit clat leur sautt dans le cur et/ alors/ ctait affreux / leur cur devenait un bloc de glace/ Dautres morceaux taient/ au contraire/ si grands quon les employait pour faire des vitres/ et il ntait pas bon dans ce cas de regarder ses amis travers elles/ Dautres petits bouts servirent faire des lunettes/ alors tout allait encore plus mal/ Si quelquun les mettait pour bien voir et juger dune chose en toute quit/ le Malin riait sen faire clater le ventre/ ce qui le chatouillait agrablement/ Mais ce ntait pas fini comme a/ Dans lair volaient encore quelques parcelles du miroir ! Ecoutez plutt/ DEUXIEME HISTOIRE UN PETIT GARON ET UNE PETITE FILLE Dans une grande ville o il y a tant de maisons et tant de monde quil ne reste pas assez de place pour que chaque famille puisse avoir son petit jardin/ deux enfants pauvres avaient un petit jardin/ Ils ntaient pas frre et sur/ mais saimaient autant que sils lavaient t/ Leurs parents habitaient juste en face les uns des autres/ l o le toit dune maison touchait presque le toit de lautre/ spars seulement par les gouttires/ Une petite fentre souvrait dans chaque maison/ il suffisait denjamber les gouttires pour passer dun logement lautre/ Les familles avaient chacune devant sa fentre une grande caisse o poussaient des herbes potagres dont elles se servaient dans la cuisine/ et dans chaque caisse poussait aussi un rosier qui se dveloppait admirablement/ Un jour/ les parents eurent lide de placer les caisses en travers des gouttires de sorte quelles se rejoignaient presque dune fentre lautre et formaient un jardin miniature/ Les tiges de pois pendaient autour des caisses et les branches des rosiers grimpaient autour des fentres/ se penchaient les unes vers les autres/ un vrai petit arc de triomphe de verdure et de fleurs/ Comme les caisses taient places trs haut/ les enfants savaient quils navaient pas le droit dy grimper seuls/ mais on leur permettait souvent daller lun vers lautre/ de sasseoir chacun sur leur petit tabouret sous les roses/ et ils ne jouaient nulle part mieux que l/ Lhiver/ ce plaisir-l tait fini/ Les vitres taient couvertes de givre/ mais alors chaque enfant faisait chauffer sur le pole une pice de cuivre et la plaait un instant sur la vitre gele/ Il se formait un petit trou tout rond travers lequel piait chaque fentre un petit il trs doux/ celui du petit garon dun ct/ celui de la petite fille de lautre/ Lui sappelait Kay et elle Gerda/ Lt/ ils pouvaient dun bond venir lun chez lautre / lhiver il fallait dabord descendre les nombreux tages dun ct et les remonter ensuite de lautre/ Dehors/ la neige tourbillonnait/ - Ce sont les abeilles blanches qui papillonnent/ disait la grand-mre/ - Est-ce quelles ont aussi une reine ? demanda le petit garon/ - Mais bien sr/ dit grand-mre/ Elle vole l o les abeilles sont les plus serres/ cest la plus grande de toutes et elle ne reste jamais sur la terre/ elle remonte dans les nuages noirs/ - Nous avons vu a bien souvent/ dirent les enfants/ Et ainsi ils surent que ctait vrai/ - Est-ce que la Reine des Neiges peut entrer ici ? demanda la petite fille/ - Elle na qu venir/ dit le petit garon/ je la mettrai sur le pole brlant et elle fondra aussitt/ Le soir/ le petit Kay/ moiti dshabill/ grimpa sur une chaise prs de la fentre et regarda par le trou dobservation/ Quelques flocons de neige tombaient au-dehors et lun de ceux-ci/ le plus grand/ atterrit sur le rebord dune des caisses de fleurs/ Ce flocon grandit peu peu et finit par devenir une dame vtue du plus fin voile blanc fait de millions de flocons en forme dtoiles/ Elle tait belle/ si belle/ faite de glace aveuglante et scintillante et cependant vivante/ Ses yeux tincelaient comme deux toiles/ mais il ny avait en eux ni calme ni repos/ Elle fit vers la fentre un signe de la tte et de la main/ Le petit garon/ tout effray/ sauta bas de la chaise/ il lui sembla alors quun grand oiseau/ au- dehors/ passait en plein vol devant la fentre/ Le lendemain fut un jour de froid clair/ puis vint le dgel et le printemps/ Cet t-l les roses fleurirent magnifiquement/ Gerda avait appris un psaume o lon parlait des roses/ cela lui faisait penser ses propres roses et elle chanta cet air au petit garon qui lui-mme chanta avec elle / Les roses poussent dans les valles o lenfant Jsus vient nous parler/ Les deux enfants se tenaient par la main/ ils baisaient les roses/ admiraient les clairs rayons du soleil de Dieu et leur parlaient comme si Jsus tait l/ Quels beaux jours dt o il tait si agrable dtre dehors sous les frais rosiers qui semblaient ne vouloir jamais cesser de donner des fleurs ! Kay et Gerda taient assis regarder le livre dimages plein de btes et doiseaux - lhorloge sonnait cinq heures la tour de lglise - quand brusquement Kay scria / - Ae/ quelque chose ma piqu au cur et une poussire mest entre dans lil/ La petite le prit par le cou/ il cligna des yeux/ non/ on ne voyait rien/ - Je crois que cest parti/ dit-il/ Mais ce ne ltait pas du tout ! Ctait un de ces clats du miroir ensorcel dont nous nous souvenons/ cet affreux miroir qui faisait que tout ce qui tait grand et beau/ rflchi en lui/ devenait petit et laid/ tandis que le mal et le vil/ le dfaut de la moindre chose prenait une importance et une nettet accrues/ Le pauvre Kay avait aussi reu un clat juste dans le cur qui serait bientt froid comme un bloc de glace/ Il ne sentait aucune douleur/ mais le mal tait fait/ - Pourquoi pleures-tu ? cria-t-il/ tu es laide quand tu pleures/ est-ce que je me plains de quelque chose ? Oh! cette rose est dvore par un ver et regarde celle-l qui pousse tout de travers/ au fond ces roses sont trs laides/ Il donnait des coups de pied dans la caisse et arrachait les roses/ - Kay/ quest-ce que tu fais ? cria la petite/ Et lorsquil vit son effroi/ il arracha encore une rose et rentra vite par sa fentre/ laissant l la charmante petite Gerda/ Quand par la suite elle apportait le livre dimages/ il dclarait quil tait tout juste bon pour les bbs et si grand-mre gentiment racontait des histoires/ il avait toujours redire/ parfois il marchait derrire elle/ mettait des lunettes et imitait/ la perfection du reste/ sa manire de parler / les gens en riaient/ Bientt il commena parler et marcher comme tous les gens de sa rue pour se moquer deux/ On se mit dire / Il est intelligent ce garon-l ! Mais ctait la poussire du miroir quil avait reue dans lil/ lclat qui stait fich dans son cur qui taient la cause de sa transformation et de ce quil taquinait la petite Gerda/ laquelle laimait de toute son me/ Ses jeux changrent compltement/ ils devinrent beaucoup plus rflchis/ Un jour dhiver/ comme la neige tourbillonnait au-dehors/ il apporta une grande loupe/ tala sa veste bleue et laissa la neige tomber dessus/ - Regarde dans la loupe/ Gerda/ dit-il/ Chaque flocon devenait immense et ressemblait une fleur splendide ou une toile dix cts/ - Comme cest curieux/ bien plus intressant quune vritable fleur/ ici il ny a aucun dfaut/ ce seraient des fleurs parfaites - si elles ne fondaient pas/ Peu aprs Kay arriva portant de gros gants/ il avait son traneau sur le dos/ il cria aux oreilles de Gerda /- Jai la permission de faire du traneau sur la grande place o les autres jouent ! Et le voil parti/ Sur la place/ les garons les plus hardis attachaient souvent leur traneau la voiture dun paysan et se faisaient ainsi traner un bon bout de chemin/ Ctait trs amusant/ Au milieu du jeu ce jour-l arriva un grand traneau peint en blanc dans lequel tait assise une personne enveloppe dun manteau de fourrure blanc avec un bonnet blanc galement/ Ce traneau fit deux fois le tour de la place et Kay put y accrocher rapidement son petit traneau/ Dans la rue suivante/ ils allaient de plus en plus vite/ La personne qui conduisait tournait la tte/ faisait un signe amical Kay comme si elle le connaissait/ Chaque fois que Kay voulait dtacher son petit traneau/ cette personne faisait un signe et Kay ne bougeait plus / ils furent bientt aux portes de la ville/ les dpassrent mme/ Alors la neige se mit tomber si fort que le petit garon ne voyait plus rien devant lui/ dans cette course folle/ il saisit la corde qui lattachait au grand traneau pour se dgager/ mais rien ny fit/ Son petit traneau tait solidement fix et menait un train denfer derrire le grand/ Alors il se mit crier trs fort mais personne ne lentendit/ la neige le cinglait/ le traneau volait/ parfois il faisait un bond comme sil sautait par-dessus des fosss et des mottes de terre/ Kay tait pouvant/ il voulait dire sa prire et seule sa table de multiplication lui venait lesprit/ Les flocons de neige devenaient de plus en plus grands/ la fin on et dit de vritables maisons blanches / le grand traneau fit un cart puis sarrta et la personne qui le conduisait se leva/ son manteau et son bonnet ntaient faits que de neige et elle tait une dame si grande et si mince/ tincelante / la Reine des Neiges/ - Nous en avons fait du chemin/ dit-elle/ mais tu es glac/ viens dans ma peau dours/ Elle le prit prs delle dans le grand traneau/ lenveloppa du manteau/ Il semblait lenfant tomber dans des gouffres de neige/ - As-tu encore froid ? demanda-t-elle en lembrassant sur le front/ Son baiser tait plus glac que la glace et lui pntra jusquau cur dj demi glac/ Il crut mourir/ un instant seulement/ aprs il se sentit bien/ il ne remarquait plus le froid/ Mon traneau/ noublie pas mon traneau/ Cest la dernire chose dont se souvint le petit garon/ Le traneau fut attach une poule blanche qui vola derrire eux en le portant sur son dos/ La Reine des Neiges posa encore une fois un baiser sur le front de Kay/ alors il sombra dans loubli total/ il avait oubli Gerda/ la grand-mre et tout le monde la maison/ - Tu nauras pas dautre baiser/ dit-elle/ car tu en mourrais/ Kay la regarda/ Quelle tait belle/ il ne pouvait simaginer visage plus intelligent/ plus charmant/ elle ne lui semblait plus du tout de glace comme le jour o il lavait aperue de la fentre et o elle lui avait fait des signes damiti ! A ses yeux elle tait aujourdhui la perfection/ il navait plus du tout peur/ il lui raconta quil savait calculer de tte/ mme avec des chiffres dcimaux/ quil connaissait la superficie du pays et le nombre de ses habitants/ Elle lui souriait / Alors il sembla lenfant quil ne savait au fond que peu de chose et ses yeux slevrent vers limmensit de lespace/ La reine lentranait de plus en plus haut/ Ils volrent par-dessus les forts et les ocans/ les jardins et les pays/ Au-dessous deux le vent glac sifflait/ les loups hurlaient/ la neige tincelait/ les corbeaux croassaient/ mais tout en haut brillait la lune/ si grande et si claire/ Au matin/ il dormait aux pieds de la Reine des Neiges/ TROISIEME HISTOIRELE JARDIN DE LA MAGICIENNE Mais que disait la petite Gerda/ maintenant que Kay ntait plus l ? O tait-il ? Personne ne le savait/ personne ne pouvait expliquer sa disparition/ Les garons savaient seulement quils lavaient vu attacher son petit traneau un autre/ trs grand/ qui avait tourn dans la rue et tait sorti de la ville/ Nul ne savait o il tait/ on versa des larmes/ la petite Gerda pleura beaucoup et longtemps/ ensuite on dit quil tait mort/ quil tait tomb dans la rivire coulant prs de la ville/ Les jours de cet hiver-l furent longs et sombres/ Enfin vint le printemps et le soleil/ - Kay est mort et disparu/ disait la petite Gerda/ - Nous ne le croyons pas/ rpondaient les rayons du soleil/ - Il est mort et disparu/ dit-elle aux hirondelles/ - Nous ne le croyons pas/ rpondaient-elles/ A la fin la petite Gerda ne le croyait pas non plus/ - Je vais mettre mes nouveaux souliers rouges/ dit-elle un matin/ ceux que Kay na jamais vus et je vais aller jusqu la rivire linterroger/ Il tait de bonne heure/ elle embrassa sa grand-mre qui dormait/ mit ses souliers rouges et toute seule sortit par la porte de la ville/ vers le fleuve/ - Est-il vrai que tu mas pris mon petit camarade de jeu ? Je te ferai cadeau de mes souliers rouges si tu me le rends/ Il lui sembla que les vagues lui faisaient signe/ alors elle enleva ses souliers rouges/ ceux auxquels elle tenait le plus/ et les jeta tous les deux dans leau/ mais ils tombrent tout prs du bord et les vagues les repoussrent tout de suite vers elle/ comme si la rivire ne voulait pas les accepter/ puisquelle navait pas pris le petit Kay/ Gerda crut quelle navait pas lanc les souliers assez loin/ alors elle grimpa dans un bateau qui tait l entre les roseaux/ elle alla jusquau bout du bateau et jeta de nouveau ses souliers dans leau/ Par malheur le bateau ntait pas attach et dans le mouvement quelle fit il sloigna de la rive/ elle sen aperut aussitt et voulut retourner terre/ mais avant quelle ny et russi/ il tait dj loin sur leau et il sloignait de plus en plus vite/ Alors la petite Gerda fut prise dune grande frayeur et se mit pleurer/ mais personne ne pouvait lentendre/ except les moineaux/ et ils ne pouvaient pas la porter/ ils volaient seulement le long de la rive/ en chantant comme pour la consoler / Nous voici ! Nous voici ! Le bateau sen allait la drive/ la pauvre petite tait l tout immobile sur ses bas/ les petits souliers rouges flottaient derrire mais ne pouvaient atteindre la barque qui allait plus vite/ Peut-tre la rivire va-t-elle memporter auprs de Kay / pensa Gerda en reprenant courage/ Elle se leva et durant des heures admira la beaut des rives verdoyantes/ Elle arriva ainsi un grand champ de cerisiers o se trouvait une petite maison avec de drles de fentres rouges et bleues et un toit de chaume/ Devant elle/ deux soldats de bois prsentaient les armes ceux qui passaient/ Gerda les appela croyant quils taient vivants/ mais naturellement ils ne rpondirent pas/ elle les approcha de tout prs et le flot poussa la barque droit vers la terre/ Gerda appela encore plus fort/ alors sortit de la maison une vieille/ vieille femme qui sappuyait sur un bton crochet/ elle portait un grand chapeau de soleil orn de ravissantes fleurs peintes/ - Pauvre petite enfant/ dit la vieille/ comment es-tu venue sur ce fort courant qui temporte loin dans le vaste monde ? La vieille femme entra dans leau/ accrocha le bateau avec le crochet de son bton/ le tira la rive et en fit sortir la petite fille/ Gerda tait bien contente de toucher le sol sec mais un peu effraye par cette vieille femme inconnue/ - Viens me raconter qui tu es et comment tu es ici/ disait-elle/ La petite lui expliqua tout et la vieille branlait la tte en faisant Hm ! Hm ! et comme Gerda/ lui ayant tout dit/ lui demandait si elle navait pas vu le petit Kay/ la femme lui rpondit quil navait pas pass encore/ mais quil allait sans doute venir/ quil ne fallait en tout cas pas quelle sen attriste mais quelle entre goter ses confitures de cerises/ admirer ses fleurs plus belles que celles dun livre dimages / chacune delles

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